Tout d'abord je possède un smartphone sous Android ainsi qu'une tablette;
J'ai un compte GMail associé à un Google+ (très rarement utilisé)
J'ai un compte
Twitter pour ma veille technologique.
Je poste régulièrement sur divers forums d'informatique ou autre...
Bref ma présence online ET dans le "cloud" est avérée même si je tente d'y remédier (au cloud).
Je suis resté sur Facebook plus de 4 ans et j'y étais particulièrement prolifique.
Je prenais un vrai plaisir à partager mes trouvailles et à en discuter longuement et vigoureusement. Je prenais aussi plaisir à recevoir à l'occasion des nouvelles de cousin machin parti à Kuala Lumpur, voir ses photos et lire ses anecdotes; nouvelles que je n'aurais pas reçues sans Facebook. Facebook est un précurseur et il a offert des possibilités d'échange bien supérieures à ce qu'on a connu avant lui.
Alors pourquoi quitter Facebook ? Plusieurs raisons, pas nécessairement liées et pas nécessairement dans l'ordre d'importance :
- Je commençais à m'y ennuyer. J'ai accumulé 250 contacts dont une bonne centaine avec qui j'échangeais très épisodiquement ou pas du tout mais que j'avais rajoutés parce qu'on avait été potes il y a longtemps et que ça m'avait fait plaisir sur le coup de les retrouver.
Je trouvais de moins en moins d'articles/liens intéressant dans mon fil d'actualités et de plus en plus de photos de {bébés, chats, bébé chats, gateaux, fesses, ...} bref pas mal de choses que je sais déjà trouver par ailleurs si j'en ai l'envie.
Sans parler des hoax ("Transfert ça à X personnes sinon ..."), des zélotes ("Jesus t'aime et si tu ne transferts pas ...") et de l'avènement des images avec LA phrase philosophique en surimpression. Bref l'info intéressante était de plus en plus diluée et la liste des personnes masquées devenait plus longue que celle de ceux que je voulais bien suivre. Dans ce cas, ce n'est clairement pas Facebook qui a posé problème mais l'utilisation que j'en faisais.
- Et pourtant je passais mes pauses déjeuner à recharger le flux d'actualité dans l'espoir d'un troll ou d'un bon débat parce que Facebook c'est un peu comme la télé : Même si y'a rien d'intéressant, c'est tellement facile de rester assis devant à attendre que quelque chose se passe que finalement tu peux le faire pendant des heures. Des heures à lire des conneries.
=> Je n'aimais plus Facebook mais j'y perdais beaucoup de temps.
- Facebook incite à publier un maximum d'infos sur notre vie. Le but étant de les partager avec notre entourage, il n'y a rien de mal à ça. Là où ça me dérange c'est qu'une fois publiée, ces informations ne nous appartiennent plus et il n'est pas trivial de les récupérer. La seule alternative en fait est de demander l'envoi d'une archive complète contenant nos photos et publications mais ça ne retire pas les infos de Facebook !
Je ne suis pas à l'aise avec l'idée qu'une société privée quelle qu'elle soit possède autant d'informations me concernant sans que je puisse les "reprendre". Le fait que ce soit une société américaine n'arrange pas les choses puisque le Patriot Act donne le droit au gouvernement US d'obtenir n'importe quelles informations auprès de n'importe quelle entreprise américaine. Je ne suis pas américain, je ne tiens pas à être soumis à leurs lois.
-
« Oui mais moi je n'ai rien à cacher ». Ça tombe bien, moi non plus. Mais est-ce une raison suffisante pour abandonner à des inconnus notre quotidien ?
L'histoire regorge de lois et/ou fichages votés «pour notre bien» qui ont mal tournés. Exemple dans le pays qui nous gouverne :
http://www.histoire-medecine.fr/articles-histoire-de-la-medecine-ibm-et-le-fichage-des-juifs-en-france.php Sur cette page, Google recense toutes les demandes de renseignements provenant de l'état français :
http://www.google.com/transparencyreport/removals/government/FR/ D'après
Numérama,
seules 56 % des demandes ont été satisfaites [entre juillet et décembre 2010], loin derrière les 94 % des Etats-Unis, ou les 72 % des britanniques. Pourquoi la France a-t-elle un taux si bas ? "Lorsque nous recevons une demande de renseignements sur un utilisateur, nous l'examinons attentivement et fournissons uniquement les informations appropriées et légitimes dans le cadre de cette requête. Nous pouvons refuser de fournir des renseignements ou essayer de limiter la demande dans certains cas", explique Google. Faut-il en déduire que les demandes françaises sont souvent abusives
?
Ici,
le FBI a demandé que soient introduites au sein de Facebook et Skype des portes dérobées pour ne même plus avoir besoin de la justice pour "surveiller".
Qui peut prédire que cette énorme base de données mondiale ne se retrouvera pas demain en de mauvaises mains !?
Ici on me parler de "paranoïa" ou pour les plus obtus de théorie du complot mais mon observation (partagée par beaucoup, voir le
scandale suite aux propos du PDG de Google) ne vise aucun mouvement ni gouvernement. Ce n'est qu'un principe de précaution.
- Facebook abuse.
Facebook exige, selon les conditions d'utilisation du site, que l'utilisateur s'inscrive avec ses vrais nom et prénoms !
Facebook se réserve le droit de supprimer, si l'infraction est jugée grave, de désactiver immédiatement le compte, avec à la clé la perte irrémédiable de tout ce que vous y aviez enregistré.
Facebook pratique la censure à outrance. Les exemples sont légions, que les raisons soient mercantiles ou "morales". Une simple recherche "Facebook censure" sur votre moteur de recherche préféré devrait suffir à vous convaincre mais voici un exemple :
http://www.ecrans.fr/Facebook-en-sens-interdits,16049.htmlLes tableaux de nus aussi célèbres que
L'Origine du Monde y sont régulièrement supprimés !
Bref Facebook fait ce qu'il veut chez lui mais je ne me sens pas bien accueilli. Je n'ai pas confiance et je ne cautionne pas.
- Facebook finira par disparaître ou plutôt par ne plus être LE réseau sur lequel il faut se trouver :
Une audience en baisse Le poulain Instagram qui subit un sévère revers suite à des problèmes de vie privée
Twitter plébiscité par les jeunes Finalement Facebook n'est qu'un produit et on connaît la courbe de vie d'un produit :
- Je suis "informaticien" développeur et libriste. J'utilise des logiciels libres, j'administre des serveurs, et je peux même à l'occasion corriger un bug ici ou là. J'aime la bidouille,j'aime configurer ma distribution Linux, tester de nouvelles interfaces graphiques, de nouveaux logiciels ...
Facebook est un logiciel frustrant pour moi. Une boite noire sur laquelle je n'ai aucune emprise or j'ai les connaissances et la culture informatique suffisante pour installer et administrer des logiciels libres de publication (blogs, micro-bloggings, ...).
Considérant que Facebook, bien que précurseur, est un outil qui finira par se faire dépasser, je test et cherche des logiciels "durables" me permettant de publier et partager comme Facebook me l'a permi. L'
équivalent libre de Twitte existe déjà, le pendant de Facebook se fait attendre mais de nombreuses alternatives libres ont vu le jour et sont en plein développement. Le logicel sur lequel je publie ce texte (Friendica) est un exemple de réseau social
décentralisé qui fonctionne sur mon serveur dédié et qu'avec suffisament de connaissance on peut même installer chez soi.
Alors non, ce n'est pas encore installable par les novices (à moins d'avoir un proche qui s'en occupe pour vous, ou de rejoindre un
serveur existant en qui vous avez confiance) et certaines fonctionnalités ne sont pas vraiment stables (Facebook n'est pas exempt de bugs ...). Mais en tant que libriste capable d'administrer ce genre de services à petite échelle, et pour toutes les raisons ci-dessus, je préfère prendre les devants, cesser d'alimenter cette chimère et préparer l'après Facebook.
Tout ce qui est écrit ci-dessus vaut aussi bien pour Google, Twitter, Hotmail etc ... J'héberge déjà mon propre serveur email, mon lecteur de flux, mon bloc-notes, mon calendrier partagé, ma solution de stockage/sauvegarde de fichiers ... Le réseau social n'est pour l'instant qu'une brique manquante à mon édifice libre.
Facebook garde pour moi un intérêt "publicitaire". Un moyen très pratique de faire de la promotion et de toucher un large publique.